Soudain, il pleut du champagne : la folie de l'après-ski sur le site de la Coupe du monde

«Es-tu déjà allé là-haut?» C'est une question qu'on me pose encore et encore depuis mon arrivée aux Championnats du monde de ski. « Up » en l'occurrence, c'est La Folie Douce, une cabane d'après-ski célèbre non seulement à Méribel mais bien au-delà. Je fais quelques recherches et continue de lire la phrase : Si vous êtes à Méribel, il ne faut surtout pas le manquer. Les prix sont censés être élevés, presque décadents, et le public est issu du milieu chic-micki et bussi-bussi. Mais la fête est légendaire. Je dois m'en convaincre.

Alors c'est parti. Je prends place dans l'une des cabines noires caractéristiques du Saulire Express, une télécabine située juste à côté de l'arrivée à Méribel, et je m'envole. Le panorama à couper le souffle et le calme stoïque de la cabane contrastent fortement avec ce que je m'apprête à vivre. Mais d'abord, à la station intermédiaire à environ 2100 mètres d'altitude, il est temps de descendre, de descendre quelques mètres et puis je suis là, dans ce coeur de l'après-ski de Méribel, à La Folie Douce, qui se traduit par "douce folie".

La bouteille la plus chère coûte 16.000 XNUMX euros Mais il n’y a toujours aucun signe de basses tonitruantes, célébrant les foules et les excès sauvages de champagne ici. C'est peut-être parce qu'il est peu après midi. Entrecôtes, pâtes aux truffes et caviar décorent les assiettes sur les tables en bois.

Des danseurs aux tenues futuristes donnent le ton. © det

Cela me donne l’occasion de jeter un œil à la carte des plats et des boissons. Au moins maintenant, je sais que j'ai atterri au milieu du monde chic. 39 euros pour un cheeseburger, 37 euros pour un risotto, 16 euros pour un Hugo - et il semble qu'il n'y ait pas de limite supérieure. Une bouteille de 1,5 litre de Dom Pérignon Cuvée coûte 4500 6 euros, la version 16.000 litres du champagne Cristal Roederer ne coûte que 9 XNUMX euros. Je préfère m'en tenir à une bière Carlsberg fraîche, pour laquelle le sympathique barman en body branché débite XNUMX euros sur ma carte de crédit.

Feux d'artifice et douches de champagne Soudain, la vie entre en scène. Sur l'immense scène aux allures de podium, deux musiciens, tout de blanc vêtus et équipés d'une guitare électrique, se préparent, rejoints par des danseurs qui chorégraphient aux sons électroniques avec leurs tenues futuristes en miroir. Au milieu du paysage blanc comme neige, ce spectacle semble à la fois surréaliste et spectaculaire.

Dans la zone VIP, Big Ben veille à ce que tout se passe bien. © det

Il est 15 heures précises quand tout devient clair : la fête a enfin commencé. Des feux d'artifice jaillissent dans le ciel, les fêtards sont désormais debout sur les bancs et les tables, les basses des enceintes hautes font vibrer votre corps de part en part. Et soudain, tout le monde a l'impression de sortir son téléphone portable, de lever les yeux et d'applaudir au rythme du compte à rebours : car voilà qu'une de ces bouteilles de champagne incroyablement chères est amenée dans la zone VIP à l'aide d'une mini-gondole. La Folie Douce, douce folie.

l'argent n'a pas d'importance L’accès à cet espace VIP est bien entendu strictement réglementé. Je parviens néanmoins à discuter brièvement avec le responsable. Big Ben, de son vrai nom Benjamin, est un type flashy : il porte un T-shirt court avec un décor de flamants roses et d'ananas, un chapeau et des lunettes de soleil insolites. Combien ça coûterait de faire la fête ici ? Big Ben extrait une liste de prix et calcule la consommation minimale compliquée. « 1000 euros pour un groupe de cinq, c’est à peu près les dimensions dont on parle ici. Mais nous n’avons pas besoin d’y regarder de très près », dit Big Ben, et c’est clair pour moi : si vous faites la fête ici, vous ne buvez pas au prix minimum. Pour lui, l'argent n'a pas d'importance.

Benjamin me dit au revoir avec une poignée de main, car la prochaine tâche l'attend. À 16 heures, c'est une douche de champagne, Big Ben lui-même se tient sur un pont et laisse pleuvoir le bon vin mousseux sur la foule hurlante. À ce moment-là, je tombe sur James, un Irlandais d’une vingtaine d’années et un homme ours. Il passe ici ses premières vacances avec ses deux frères et sa maman. Comment décrirait-il cette folie ? « Si jamais je meurs, s’il vous plaît, enterrez-moi ici sous ces planches ! »

Le nouveau champion du monde s'engouffre dans la caverne de la fête Vous ne remarquerez pas qu'une Coupe du monde se déroule à quelques kilomètres seulement. A moins que les médaillés aient un rendez-vous amoureux. Marco Odermatt a fêté ici sa médaille d'or en descente, tout comme sa compatriote Jasmine Flury.

Je repars ensuite et laisse la foule en fête derrière moi. Lorsque j'arrive à la télécabine, un jeune homme en combinaison de ski de course se précipite vers moi. Il s'agit d'Alexander Schmid, le héros allemand de l'or, devenu champion du monde de course parallèle quelques heures plus tôt. Il ne veut pas non plus manquer cette fête mémorable. Mais il ne reste plus beaucoup de temps : ça se termine à 17 heures. C’est tout aussi gravé dans le marbre que la folie qui se déroule ici chaque jour. Oui, il faut absolument le voir.

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Soudain, il pleut du champagne : la folie de l'après-ski sur le site de la Coupe du monde

Courchevel et Méribel ne sont pas seulement les deux sites des Championnats du monde de ski, mais aussi des places fortes de l'après-ski. Nous avons fait un tour dans la cabane la plus célèbre et avons vu des choses incroyables.

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