Aleksander Aamodt Kilde entend s’appuyer sur les succès passés. ©APA / BARBARA GINDL

Le message de Kilde à la concurrence : « Je n'ai pas fini »

Sa motivation semble aussi forte que ses cuisses. Aleksander Aamodt Kilde est de retour sur les pistes après une longue absence due à une blessure, et la star norvégienne de la descente prévoit son retour début décembre lors de la Coupe du monde de ski à Beaver Creek. Il affirme ne jamais avoir pris autant de plaisir sur les skis qu'aujourd'hui.

10 octobre 2025

De : apa/sn

« Je n'ai pas encore terminé ; il me reste encore plusieurs années à vivre », a expliqué Kilde lors d'un rendez-vous avec son fournisseur de matériel de ski. Il y a 21 mois, Kilde s'est coupé la jambe et a subi une blessure complexe à l'épaule lors d'une chute brutale dans la descente de Wengen. Il a dû subir cinq opérations, et avec une septicémie due à une infection à l'épaule, la situation était critique.

Mikaela Shiffrin, qui le soutient sans relâche, est un pilier et une source de motivation sur son chemin difficile. Kilde en est certain : « Personne n'est parfait, mais elle s'en approche. »

La phase de blessure comme école de vie

Le couple de skieurs de rêve est fiancé depuis un an et demi, mais ils ont reporté leur mariage à la fin de leur carrière. Cela pourrait arriver plus tôt ou plus tard. Shiffrin refuse catégoriquement d'exclure une participation aux Jeux olympiques de 2030 en France. Elle estime les chances à « 50/50 ». Kilde, lui aussi, se sent à 33 ans, l'âge idéal pour un skieur alpin. « On peut skier jusqu'à 42 ans. » Il ne pense pas que cela arrivera, cependant. « Mais c'est possible. » Si sa santé le lui permet et que le plaisir est au rendez-vous, il skiera aussi longtemps que possible, a déclaré le vainqueur de 21 courses de Coupe du monde. « Quand la joie s'en va, l'aspect ludique disparaît aussi, et puis tout est fini. »

Mikaela Shiffrin et Aleksander Aamodt Kilde. © ANSA / JEAN-CHRISTOPHE BOTT

L'état d'esprit du Norvégien basé à Innsbruck lui permet également de tirer des leçons positives de ces derniers mois difficiles. En tant qu'athlète de haut niveau, il considère cette période comme un « défi » qui pourrait être « très intéressant pour la vie après le ski ». « Je pourrai alors regarder en arrière et dire : j'ai réussi. J'espère skier aussi bien qu'avant ma blessure ; ce serait vraiment génial. Mais je ne peux pas m'attendre à ça. »

Pas de peur du départ de Kitz

En août, il était de retour sur les skis lors du stage de l'équipe norvégienne au Chili. Physiquement, il se sent à 80 %, l'amplitude de mouvement de son épaule étant encore limitée. Mentalement, il se sent prêt pour un retour sur les pistes glacées et rapides. Il s'est souvent demandé ce que ce serait de skier à Wengen. Aujourd'hui, il dit : « C'est possible. Kitzbühel aussi. »

« Je veux aller vite. Je veux gagner. » Alexandre Aamodt Kilde

Il s'engagera alors à 100 %, mais probablement avec un peu moins de risques. Sera-t-il alors assez rapide pour battre des pilotes comme Marco Odermatt ou Franjo von Allmen, qui roulent à plein régime ? « Ce sera certainement difficile, mais pas impossible. » Pour l'instant, Kilde doit faire preuve de patience. « J'aimerais aller vite. J'aimerais gagner. Mais il faudra avancer étape par étape. »